Premier « 3e samedi » d’installation en partenariat avec la ressourcerie de la Petite Rockette.
SAMEDI
13:30
Je retrouve Maurin pour cette journée qui s’annonce chargée : 6 postes prévus à libérer, et plusieurs disques durs à changer avant l’installation. Nous amenons au bar de la Trockette, la buvette de la ressourcerie, une énorme caisse remplie d’ordinateurs à acheter très peu cher. Des PC, plus ou moins vieux, mais aussi des macbooks, dont quelques Macbook Air…
14h
Le premier « patient » se présente, il choisit un Dell que Maurin se met à ouvrir pour remplacer le disque dur par un ssd acheté au préalable. Mais le boitier résiste. Pendant que Maurin bataille avec le boitier arrive une dame avec un ordinosaure de 2005. Du 32bit… Je m’en occupe
et comprends vite que ça ne va pas être simple, mais j’ai prévu le coup avec des images pour ce type d’antiquités. Je me lance sur la distribution « Antix », qui s’installe correctement, se lance et… bloque au démarrage, pour une raison que je n’ai toujours pas compris.
Je tente de débeuguer mais n’y arrive pas.
15h
Deux autres demandeurs, dont un avec ses deux enfants, débarquent alors que je suis en train de tenter l’installation d’un autre OS sur l’ordinosaure récalcitrant et que le premier demandeur et Maurin réalisent que le Dell choisi est en clavier qwerty. Ils décident donc de recommencer l’opération sur un Asus plus récent (et avec un clavier
français).
Je réalise qu’on va manquer de temps par rapport aux
créneaux horaires des réservations et je me demande comment on va s’en sortir quand débarquent Julio, qui vient m’assister et participer à sa première install-party, ainsi que Pascal, un libriste du Libre Vanvéen qui est venu spontanément. Miracle ! GNU les bénissent.
Ils s’occupent des demandeurs en attente pendant que Maurin finalise l’installation de Debian 13 au premier demandeur. Je finis par réussir à installer à contrecoeur Bodhilinux sur l’ordinosaure, qui n’en a accepté aucun
autre. C’est moche, pas très facile ni agréable à utiliser, mais ça marche, la dame repart contente, son vieil ordi est reparti.
Julio a installé Mint avec succès et Pascal avance sur un macbook Air avec Manjaro que j’avais conseillé…
16h :
Deux autres demandeurs arrivent, l’une prévue et l’autre pas. Encore un Macbook Air de la ressourcerie, ainsi qu’un PC récent. Maurin installe Debian 13 sur les deux Lenovo destinés aux enfant de dumandeur 3. Julio prend en main le dernier PC, d’autres gens arrivent, je virevolte d’un macbook à un PC assez récent.
On est obligé de passer un des macbook air en filaire afin d’installer le wifi (paradoxe amusant) et la webcam est inutilisable (driver absent) mais la demandeuse est satisfaite. Ouf.
17h :
On boucle les dernières installs, on doit vider les lieux à 17h30 et Julio finit sa dernière install sur la terrasse du café fermé. Des gens s’arrêtent pour regarder, on discute. L’un d’eux viendra avec son PC le mois prochain. Tout se passe bien et on se quitte.
Ce fut chaotique,
speed, mais efficace, comme j’aime 🙂
DIMANCHE
j’ai un message des demandeurs 1 et 3. Debian 13 pose problème. Un bug de connexion dans un cas, et plein de fonctionnalités absentes dans l’autre.
LUNDI
je passe chez eux et je réinstalle Manjaro, un système plus « user friendly », préparé et automatisé que Debian, sur le Asus et les deux Lenovo. Je calibre tout au mieux, je montre le fonctionnement général et tout le monde est content.
Mes conclusions de l’évènement :
Debian est un système que j’adore, mais qui est à réserver aux initiés. Malgré les progrès réalisés depuis la version 12, cela reste difficile d’avoir un système utilisable par Mme Michu si on n’a qu’une heure pour l’installer. Car il faut souvent rajouter toutes sortes de choses : des firmwares, des petites applis systèmes pratiques, pour que ça soit facilement utilisable par un utilisateur lambda.
De plus, le souci que peut représenter une montée de version (il y en a
quand même assez régulièrement), pas facile à faire pour quelqu’un qui ne s’y connaît pas, me pousse à préférer des distribution basée sur Archlinux, en « rolling-release », c’est à dire sans montée de version. Les mises à jour suffisent à moderniser la distribution au fil des ans…
Cette première édition à la Petite Rockette est un succès : on a fait le plein, la petite Rockette a pu écouler un peu de son stock, des gens sont repartis avec des ordis fonctionnels sous le bras et nous avons le sentiment du devoir accompli. Pourvu que ça dure !
Attilax, le 27/09/2025